Grande-Mère n'aime pas perdre aux jeux

Grande-Mère n’aime pas perdre

C’était ma jeunesse, faire plaisir … un jour d’été 1956 au Vietnam du Sud quand Grande-Mère et Grand-Père étaient venus habités chez mes parents, ma mère me demande de jouer aux tarots Vietnamiens (Tam cúc) et elle m’a dit de faire attention car Grande-Mère n’aime pas perdre.

12-02-1956 nouvelle habitation, dans un pavillon à Saigon 89 rue Phan Dinh Phung (1^er jour de l’an Bính Thân 1956 un mercredi matin) après l’immigration de 1954. Au 1er rang : Thu Lê (10è), grand-père, grande-mère, Thuy Cân (9è). Au 2è rang : Hiên Henry (5è), Christine (aînée) et sa fille aînée, Côn (mari de Christine), ma mère, mon père avec La 2è fille de Christine, Huy (6è, décédé 1989). Il manque 4 garçons et une soeur sur la photo : Lâm (2è, décédé 1991), Nga (3è), Dat (4è), Hoan (7è), Lang (8è, décédé 2018)

Les cartes en main et au lieu de déposer pour gagner 1, 2 ou 3 cartes je les défausse quand elles ont de la valeur et ne garde que celles qui sont inutiles ! Par exemple au dernier moment chacun de nous conserve les 2 dernières : je dépose deux 8 et elle deux valets … elle est enchantée et gagne cette partie !

Grande-mère maternelle

Comme cela tout le temps je joue pour perdre. C’était vraiment facile d’être malchanceux aux jeux. Je lui félicite de sa chance bien entendu.

Au tennis aussi j’avais l’occasion de jouer avec Anh Nguyên Ngoc Hà (celui qui a intervenu en ma faveur lors de mon calvaire au Vietnam). Je ne joue pas pour gagner : toujours mettre la balle à sa portée pour qu’il renvoie la balle ou pour son coup décisif. De même en tennis de table. C’était mon tennis de service disait Anh Hà.

Par contre face à ceux qui ont un niveau supérieur j’essaie toujours de m’améliorer.

Parfois le mensonge ou plutôt la tricherie servent-ils à quelque chose ? Est-ce honnête ? 

Autre tricherie : c’est mon marathon ! L’idée m’est venue pendant la campagne présidentielle de 2007. Nous avons rendez-vous au bois de Vincennes en pique-nique de soutien à Ségolène Royale. Je suis en tenue de ville quand je croise les marathoniens vers 10h à Charenton le Pont. Vue l’ambiance de fête je ne pouvais pas m'empêcher de participer, courir à mon rythme !

Marathon dimanche 15-04-2013 vers 10h30 avant de venir au milieu de la chaussée me mêler aux marathoniens  

Pas de numéro de participant sur mon pull ! Quel plaisir de recevoir des applaudissements des spectateurs des deux côtés de la rue ! On annonce même au micro de me ravitailler en bouteilles d’eau de source, des fruits séchés, bananes, oranges …

Quelques bouteilles Vittel en souvenirs 

Arrivée dans Paris 12è : des femmes et enfants sur les trottoirs derrières les barrières nous applaudissent et se penchent en avant pour taper les mains des athlètes. Et bien sûr je me rapproche pour toucher les jeunes ! Jamais je n’étais aussi applaudi, un vrai plaisir inoubliable. Régulièrement quand il faisait beau pour que je donne rendez-vous à quelques amis (viendront-ils ?) boulevard De Lattre de Tassigny à Charenton le Pont vers 10h-10h30 :

Parcours du départ avenue de Gravelle du bois de Vincennes / Charenton-le-Pont

Paris, 25-05-2020

Nguyễn Công Hoan